Tianjin, soix mois après la catastrophe

2015
Arte
Toute la Chine est traumatisée, car il ne s’agit pas seulement d’un accident. Les vraies causes du drame, ce sont les vieux démons du Parti unique : népotisme, corruption, négligences. Les dirigeants d’une société privée proche des autorités du port ont stocké là 2400 tonnes de produits chimiques dangereux, dont 700 tonnes - 70 fois la quantité autorisée - du redoutable cyanure de sodium, le tout illégalement, à quelques centaines de mètres de trois résidences très densément peuplées. Les propriétaires, qui ont tout perdu, ne tardent pas à descendre dans la rue, car l’État ne leur propose aucun dédommagement. Mais ce qui indigne le plus l’opinion chinoise, ce sont les 102 pompiers sacrifiés cette nuit-là. La Chine découvre avec horreur que les premiers montés au feu étaient essentiellement des travailleurs migrants employés au rabais ignorant le danger encouru.

Aujourd’hui, quatre mois plus tard, le pouvoir a fait du bon travail. Le « ground zéro» de Tianjin a été soigneusement déblayé, les logements détruits sont remis en état et tous les mécontents sont rentrés chez eux. Le pouvoir a calmé les esprits par des indemnités conséquentes, assorties d’arrestations et d’intimidations… Aujourd’hui, si la paix sociale à la chinoise règne à nouveau à Tianjin, les Chinois se disent qu’ils ne sont pas à l’abri d’une autre catastrophe. 

Un reportage Hikari de 24' pour Arte Reportage
 

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