L’emblème d’Arras, c’est le lion, mais les mauvaises langues diront que le nom d’Arras vient du mot « rat ». En fait, ni lion ni rat, les historiens pensent qu’Arras est surtout la contraction de « Atrébates », du nom de ces vaillants guerriers qui ont causé bien des soucis à Jules César, en son temps. Sans rancune, ses successeurs ont créé la belle cité Romaine de Nemetacum. Au VIe siècle, un étrange faiseur de miracles qui savait apprivoiser les ours, Saint Vaast, évangélise ces Atrébates : de guerriers romanisés, ils se transforment petit à petit en prospères marchands, dont la richesse attirera bien des convoitises. Au XVe siècle, le maître des lieux, le roi d’Espagne, les oblige à construire leurs maisons et entrepôts en belles et bonnes briques : depuis, les deux places baroques d’Arras forment un ensemble architectural unique au monde.
Arras a toujours su renaître et se développer : en puisant les pierres de son sol, ce qui a donné un entrelacs de puissantes galeries qu’on appelle des boves, ou en se relevant de la Grande Guerre qui l’avait détruite à 80 %. L’hôtel de ville, chef d’œuvre art déco, est là pour en témoigner, comme tous les Arrageois qui vont nous apprendre au fil de ce magazine à aimer cette perle du Pas-de-Calais, qui a oublié son histoire agitée pour renouer avec une paisible nature et la jolie Scarpe qui la traverse.
Un film de 26', co-production Hikari Films / France 3
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