Quatre femmes de Harkis prennent la parole pour la première fois. Elles racontent l'infantilisation, la répression, l'aliénation, les placements d'enfants, les internements punitifs, le règne de l'arbitraire dans un camp hors la loi, sans existence légale.
Ce film révèle également le contenu édifiant des archives inédites du camp de Bias, récemment retrouvées dans un grenier, qui témoignent des graves dysfonctionnements de l'Etat, à l'origine d'un système inhumain qui a brisé des familles françaises au nom de leur assimilation.
Un film de Dalila Kerchouche, monté par Maylie Sauca-Dibon, produit par Hikari avec France Télévision / Pictanovo, diffusé le 24 novembre 2022 sur France 3 Nouvelle-Aquitaine
Co-autrice Anne-Charlotte Gourraud
Avec le soutien du Département de Lot-et-Garonne
Avec l’accompagnement du Bureau d’Accueil de Tournages du Lot-et-Garonne (BAT47)
Avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée et du Fonds Images de la Diversité
Avec le soutien de l’Angoa et de la Procirep – société des producteurs
Œuvre écrite avec le soutien de Pictanovo, images en Hauts-de-France
Revue de presse :
Télérama : « Avec “Bias, le camp du mépris”, Dalila Kerchouche livre un documentaire édifiant sur le camp où sa famille a passé douze ans. Ce film poignant rappelle le sort indigne réservé à ces supplétifs enrôlés dans l’armée française pour lutter contre le FLN en Algérie. »
Le Monde : "Ces violences restent difficiles à concevoir : tant de maltraitances infligées par l'Etat semblent iréelles et incompréhensibles. (...) Pour son premier documentaire, la réalisatrice signe un film touchant et sans haine, qui met d'avantage en lumière le drame des harkis, ces Français si longtemps méprisés."
Madame Figaro, itw de Dalila Kerchouche :
"Jusqu'à ses 13 ans, mon frère n'a connu que les barbelés, la relégation et la violence. Le drame des Harkis est aussi un crime contre l'enfance."
"Ce sont les mères, comme la mienne, qui ont parlé dans l'intimité des foyers, alors que beaucoup de pères, brisés par la guerre, s'étaient enfermés dans le silence. Elles l'ont fait comme un acte de résistance contre la tentative d'effacement historique des harkis."
"Ce film, je l'ai fait en tant que citoyenne française révoltée par une immense injustice faite à des Français. Il y a une saine colère mais pas de haine contre la France, c'est important de le préciser. Les enfants de Harkis se sentent profondément français (...) Et là encore, ce sont les mères qui ont transmis à leurs enfants cet amour de la France envers et contre tout."