Le 22 mars 2015, jour des célébrations du nouvel an persan, Farkhonda Malekzada, 27 ans, est lynchée en plein Kaboul, la capitale afghane.
Son tort ? Avoir dénoncé en public la corruption d’un religieux qui vendait des amulettes islamiques. Pour s’en débarrasser, il l’a faussement accusée d’avoir brûlé un Coran, avant de la livrer à la foule, qui l’a massacrée à coup de pierres et de bâtons.
Notre équipe a voulu comprendre ce que révèle cette atroce violence. Elle est allée à la rencontre de femmes afghanes qui ont choisi de réagir, depuis la mort de Farkhonda : Shakila Ibrahimkhel, journaliste, qui lutte pour la liberté d’informer ; Elnaz Arabzada, militante des droits de l’homme, qui aide les femmes à connaître leurs droits, à se défendre, et enfin, Benafsha Amiri, qui protège celles qui sont, encore, victimes de violences.
Au quotidien, ces Afghanes tentent de changer les mentalités, pour que le sort de Farkhonda, celle qu’on appelle maintenant "Shahida", la martyre, ne se reproduise pas, mais surtout, pour que sa mort n’ait pas été vaine. Paradoxalement, ce reportage laisse espérer que c’est le cas : des conservateurs religieux aux femmes modernes de la "génération Otan", l’ensemble du pays semble vouloir se débarrasser de ces pratiques venues d’un autre âge…
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